Dans toutes les parties du globe, les civilisations ont montré un intérêt manifeste pour les plantes aromatiques en médecine, cuisine, en cosmétologie et en parfumerie.
Au moyen-âge
5000 ans avant J.C, les Sumériens, installés en Basse Mésopotamie, utilisaient déjà les plantes aromatiques et médicinales (le Fenouil, le pin, le Galbanum). Les Arabes monopolisèrent longtemps le commerce des épices et participèrent activement aux techniques de distillation.
En Chine
Vraie patrie des épices, ils utilisaient depuis des époques les plus reculées, des plantes aromatiques telles que la cannelle, le poivre, le gingembre, pour lutter contre les épidémies.
2800 ans avant J. C, une centaine de plantes est utilisée. Le long du fleuve jaune, les bois aromatiques étaient utilisés comme encens. Chen Ning, l’empereur jaune rédigea le plus ancien traité de phytothérapie.
Les chinois recouraient à des préparations oléo aromatiques pour leur massage.
En Grèce
Les Grecs firent longtemps un usage immodéré des parfums et portèrent à un haut degré de raffinement l’art et l’usage de la parfumerie (onction pour le corps, essences pour parfumer la tête…).
Le tournant de la phytothérapie en Grèce antique fut l’expédition d’Alexandre le Grand qui rapporta d’Egypte des plantes exotiques en particulier le poivre, la cannelle et le gingembre). Ces plantes aromatiques furent utilisées dans la thérapeutique des premiers médecins : les Asclépiades. Ainsi, le genévrier et le laurier furent utilisés contre les épidémies.
Lors de sa conquête de l’Egypte vers l’année 332 avant J.C Alexandre fonda le célèbre port d’Alexandrie. Ce port devint une plaque tournante déterminant dans le commerce des épices. Cette conquête permit également aux Grecs de prendre conscience du vaste savoir Egyptien sur l’art des parfums. Il n’en fallait pas plus pour que l’aromathérapie se répande à travers la Grèce. A Athènes , tout le monde se parfumait . Théophraste, auteur du « traité de odeurs », affirmait que chacune des partie du corps de la femme nécessitait un parfum différent. Socrate finit par condamner ce rituel car dès que les esclaves se parfumaient, il devenait impossible de les distinguer de l’homme libre.
Si c’est évident la conquête de l’Egypte qui amena des Grecs à s’initier à l’art des parfums, la mythologie grecque attribua cependant cette découverte à ses divinités.
Dès 1200 ans avant J. C, le commerce phénicien ramena en Orient le poivre, la cannelle, l’encens. Hippocrate le père de la médecine, rassembla toutes les connaissances médicinales de l’époque dans une œuvre capitale où il préconisait d soigner en stimulant les forces naturelles d’auto-guérison et l’utilisation des aromates dans l’alimentation et en médecine.
Il fut confronté à la grande peste qui ravagea Athènes en faisant brûler l’hysope, la lavande, du romarin et de la sarriette.
Les Romains
En 146 avant J.C, les Romains auxquels les Grecs léguèrent et leur goût des parfums et leur culte, en adoptèrent également le rituel liturgique et firent en usage immodéré des aromates, comme le chante plaisamment Ovide. Ils accordaient une grande importante au basilic. Du reste, un alambic en terre cuite, datant de l’époque romaine, fut retrouvé en Italie.
Avec le raffinement de la civilisation, les hommes découvrirent bien vite aux parfums un usage profane dont le terrain privilégié fut celui de la séduction amoureuse, puis avec la décadence des mœurs celui du simple plaisir sensuel.
Dans son De Materia Medica, Dioscoride recense pas moins de 519 espèces de plantes. Les bains aromatiques, les lotions, les onguents et les crèmes parfumées étaient d’usage quotidien à Rome. Ce traité demeura pendant un millénaire, une référence pour la médecine occidentale.
Le Amériques
Les civilisations avancées des Aztèques, Mayas et Incas connaissaient parfaitement l’emploi des drogues végétales aromatiques, des baumes de styrax, de copaîba, de sassafras, qu’ils utilisaient en l’état pour guérir infections et plaies.
* Sources Les huiles essentielles – médecines d’avenir du Docteur Jean Pierre WILLEM.