L’état de stress n’est pas une maladie en soi, mais par son intensité et sa durée, il peut menacer la santé physique et mentale des personnes. En effet, les réponses biologiques à une situation stressante peuvent dans certaines conditions devenir délèteres pour l’organisme.
LES MALADIES SOMATIQUES
On constate que le stress est à l’origine de nombreuses modifications physiologiques de l’organisme. On retrouve divers troubles néfastes, localisés dans de nombreux tissus ou organes. L’hypertension artérielle, l’artériosclérose, les infections, les maladies dégénératives, le diabète, les troubles digestifs, les douleurs articulaires, les maux de tete, les ulcères, les allergies et les infections cutanées sont des altérations fréquentes.
LES PATHOLOGIES CARDIAQUES
Une étude scientifique réalisée il y a une trentaine d’années par deux cardiologues américains, Rosenman et Friedman (Rosenman R.H., Friedman M., « Coronary heart disease in the western Collaborative Group Study : final follow-up experience of 81/2 years », 1975) démontrait pour la première fois que les traits de personnalité pouvaient fortement influencer la santé des individus. Cette étude mettait en évidence que les personnalités de type A présentent un risque accru d’accident cardiaque ou de mort subite par rapport aux individus de type B et C.
Les individus de type A sont constamment soumis à une lutte contre le temps qui génére un état de stress permanent.
L’activation du système nerveux orthosympathique et du système endocrinien provoque une augmentation de la pression artérielle, et peut à long terme conduire à une hypertension artérielle.
L’activation du système orthosympathique peut provoquer des lésions endothéliales. Ces lésions sont responsables de la formation d’athérosclérose.
L’angor et l’infarctus sont des complications de l’athérosclérose. Elles surviennent lorsqu’il existe un déséquilibre entre, d’une part, les apports métaboliques et d’oxygène, et d’autre part, les besoins de l’organisme. Une stimulation sympathique produite par un stress est susceptible de diminuer les apports et d’augmenter les besoins.
LES PATHOLOGIES MUSCULO-SQUELETTIQUES
Ce sont les troubles les plus fréquents : première maladie professionnelle. On parle de TMS : troubles musculo-squelettiques. On regroupe ainsi les dorsalgies, lombalgies, les inflammations articulaires, tendinites et contractures. Selon l’ANACT (agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), en 2000, 70 % des maladies professionnelles étaient des TMS en France. Quelques chiffres provenant de la fondation Dublin, sur l’enquete relative aux conditions de travailé dans l’Union Europèenne en 2000 : 33% des travailleurs européens se plaignent de douleurs lombaires, 28% de stress et 23% de douleurs musculaires au niveau du cou et des épaules.
Ces troubles surviennent lorsque les contraintes ostéo-articulaires sont excessives, ou que le geste est réalisé de façon répétitive ; mais aussi lorsque les sujets sont soumis à un niveau de stress important. C’est le cas des métiers pour lesquels le travail n’est pas physique mais où la pression psychologique est importante. Le stress induit une tension musculaire continue.
« Les connaissances épidémiologiques ont montré que le stress jouait un rôle dans la survenue des TMS. » (Groupe de Recherche Francophone sur les Troubles Musculo-Squelettiques, 2000).
Ces troubles musculaires s’expliqueraient par les mécanismes physiologiques suivants : l’activation des systèmes nerveux végétatif, endocrinien et immunitaire.
L’activation du système végétatif déclenche une sécrétion des catécholamines, qui provoque une augmentation de la fréquence cardiaque et une vasoconstriction des artérioles. Il s’ensuit une diminution de la vascularisation dans le muscle et au voisinage du tendon, qui réduit l’apport de nutriments et entrave ainsi les processus d’auto-réparation des micro-lésions des fibres tendineuses consécutives aux contraintes biomécaniques excessives.
La libération des corticoïdes, activée par le stress, agit sur le rein et peut perturber l’équilibre hydrominéral de l’organisme dont la conséquence la plus visible est l’œdème. Celui-ci pourrait comprimer le tendon ou les structures voisines, comme les nerfs par exemple. Ce phénomène est appelé le syndrome canalaire.
Et enfin, le stress est responsable de la libération de cytokines, via le système nerveux central. Ces cytokines sont pro-inflammatoires, elles favoriseraient les TMS.
TROUBLES DU TONUS MUSCULAIRE
La sensation de tension musculaire dont se plaignent de nombreuses personnes est psychophysiologique. Les manifestations de tensions musculaires apparaissent parfois lorsqu’un travail n’exige pas une activation ou une contraction importante des muscles (Bernard B.P., « Musculoskeleted disorders and workplace factors », 1997).
Dès 1940, D. Hebb et d’autres chercheurs avaient constaté que les états anxieux chez l’homme – provoqués par le stress – étaient accompagnés d’augmentation des tensions musculaires dans certaines régions du corps, principalement au niveau scapulaire et cervico-dorsal.
En jargon médical, on parle de « tonus musculaire », qui est considéré comme la légère tension contractile dans laquelle se trouve en permanence tout muscle squelettique normal, non directement engagé dans une activité spécifique, quand il est au repos.
Les fuseaux neuromusculaires sont des récepteurs sensoriels retrouvés essentiellement dans tous les muscles squelettiques : ils servent à détecter le degré de contraction musculaire. La tension du fuseau neuromusculaire est constamment réajustée par la cellule gamma, cellule motrice de la corne antérieure de la moelle épinière, elle-meme contrôlée par le bulbe rachidien. On sait que les centres supérieurs, comme le systéme limbique, qui commandent la cellule gamma, interviennent dans la réaction du stress. Lorsqu’un individu est stressé, anxieux, son organisme réagit à chaque stimulus, grâce à l’activité du système limbique. Il y a un lien étroit entre le tonus musculaire et le niveau de vigilance.
Mais le tonus traduit aussi le comportement de la personne dans sa relation au monde et vis-à-vis d’autrui. L’agressivité est un changement émotionnel fréquent en réponse au stress, il s’agit d’un processus énergétique et intermédiaire entre le corps et l’esprit. Tantôt elle est tournée vers le monde extérieur, tantôt contre le sujet lui-meme, le menant à l’autodestruction. Le tonus musculaire est déréglé dans toutes les manifestations d’auto-agressivité. Cette hypertonie musculaire épuise le sujet, le rend maladroit, intolérant, hargneux, exigeant.
Selon Wilhelm Reich, psychiatre du début du XXème siècle, il y a une proportionnalité entre l’augmentation du tonus musculaire et la diminution de la capacité d’expression émotionnelle. Il remarqua au cours d’une analyse avec un patient que lorsque ce dernier réprimait ses émotions, simultanément apparaissaient des tensions musculaires chez cette personne. Lorsque le sujet exprimait ses émotions, la tension musculaire disparaissait. Reich eut l’idée d’essayer de faire disparaitre la tension musculaire par un massage localisé aux muscles ou groupes de muscles atteints de cette augmentation de leur tonus de base. Il constata que lorsque la tension musculaire lâchait, la personne exprimait ses émotions.
LE SYNDROME METABOLIQUE
Le stress prolongé au travail serait une cause importante du syndrome métabolique, caractérisé par une accumulation de graisse abdominale, une diminution de la sensibilité cellulaire à l’insuline, une dyslipidémie – élévation du mauvais cholestérol et abaissement du bon cholestérol –, ainsi qu’une élévation de la tension artérielle. L’hypersécrétion de cortisol et de catécholamines est directement mise en cause. Ces troubles peuvent être une cause d’insuffisances coronariennes et de diabète de type II.
LES TROUBLES DIGESTIFS
Dès le début du siècle, on mit en évidence chez les animaux et les êtres humains, les effets du stress sur les fonctions digestives. Le stress provoque des modifications immédiates sur la motricité gastro-intestinale et en particulier en période postprandiale.
En effet, l’inhibition de la motricité gastro-intestinale est dépendante de l’innervation sympathique ; alors que la stimulation de la motricité du colon est assurée en cas de stress aigu, tel que la peur, par l’activation des fibres vagales efférentes à la sérotonine consécutive à la libération de vasopressine. Cette composante viscérale du stress responsable des troubles digestifs qui lui sont associés, est étroitement liée à la libération centrale de corticolibérine (CRH).
MALADIES AUTO-IMMUNES ET CANCERS
• Stress et immunité
L’étude des relations entre fonctionnement psychique et psychopathologie, d’une part, physiologie et physiopathologie du système immunitaire, d’autre part, représente de nos jours une des voies les plus stimulantes des recherches psychobiologiques et offre l’espoir d’une élucidation, au moins partielle, de nombreuses énigmes posées par l’expèrience psychosomatique.
Plusieurs études suggérent la présence et les implications psychophysiologiques de traits de personnalité communs chez des patients présentant diverses maladies auto-immunes.
De très nombreuses publications soulignent la très grande fréquence des manifestations psychiatriques du lupus, largement dominées par les syndromes dépressifs (Miguel E.C., « Psychitric manifestations of systemic lupus erythematosus : clinical features, symptoms, and signs of central nervous system activity in 43 patients», 1994), mais aussi la fréquence importante des troubles dépressifs dans la sclérodermie (Roca R.P., Wigley F.M, White B. « Depressive symptoms associated with scleroderma », 1996), et quant à la polyarthrite rhumatoïde (PR), elle s’accompagne aussi de manifestations psychiatriques (J.C. Parker, K.L. Smarr, « Psychological factors, immunologic activation and disease activity in rheumatoid arthritis. » 1992).
Ces études permettent de mettre en évidence le lien entre le stress et ces maladies auto-immunes.
« Les troubles psychiatriques, et en particulier la dépression, sont fréquents dans les maladies du système, notamment le lupus, la polyarthrite rhumatoïde et la sclérodermie […]. Le rôle précipitant d’événements de vie éprouvants a été incriminé dans les poussées de lupus ou de polyarthrite rhumatoïde, mais ce sont surtout les stress quotidiens, plus que les traumatismes majeurs qui paraissent influencer les fluctuations de la symptomatologie » (Consoli S.M., « Événement de vie, stress quotidien et maladies auto-immunes », 1999).
De nos jours, on sait que le système nerveux peut moduler les fonctions immunitaires. Le cortisolé affaiblit les défenses immunitaires en détruisant les tissus lymphoïdes indispensables à la lutte contre les agents pathogènes.
Herbert, en 1993, met en évidence le lien entre les troubles psychiques et les impacts somatiques : une diminution du nombre des lymphocytes T et B, des cellules NK (cellules tueuses naturelles), ainsi qu’une réduction de l’activité de ces cellules NK sont constatées chez les personnes hospitalisées pour dépression (Herbert T., Cohen S., « Depression and immunity : a meta-analytic review. », 1993).
Une autre étude montre la présence plus fréquente d’anticorps anti-DNA (DNA : Deoxyribonucleic acid) chez les personnes déprimées – 72% de positivité contre 0% chez le groupe témoin en bonne santé. (Maes M. et Bosmans E., « Antiphospholipid, antinuclear and soluble interleukin-2 receptors in depressive patients », 1991).
Une étude a montré qu’un programme de gestion du stress, comprenant essentiellement un entrainement d’exercices physiques, provoquait la remontée des lymphocytes T chez des patients asymptomatiques infectés par le virus VIH, le sida étant une maladie du système immunitaire dont le pronostic est très sévère.
• Stress et cancer
En ce qui concerne le cancer, il semble que le système immunitaire, lorsqu’il n’est plus capable de faire face à l’envahissement des cellules cancéreuses dans l’organisme, participe pleinement au développement de la maladie. C’est donc en partie par le biais de l’atteinte de la fonction immunitaire que le stress pourrait avoir une responsabilité dans le cancer.
La personnalité de type C a été décrite par Temoshok. En se basant sur 59 patients atteints d’un mélanome, Temoshok établit la relation étroite entre les traits de personnalité des individus et les affections cancéreuses(Temoshok L., « Personality, coping style, emotion and cancer », 1987). Elle décrit alors l’individu de type C comme une personne qui réprime ses émotions négatives (particulièrement la colère), qui éprouve des difficultés à s’affirmer, qui se soumet volontiers aux autorités et qui sacrifie ses besoins au profit de ceux d’autrui.
McKenna a réalisé une meta-analyse sur les relations entre les facteurs psychosociaux et le développement du cancer du sein. Il a repris 46 études dont une vingtaine investiguait les traits psychologiques de la personnalité de type C. Leurs analyses statistiques ont rapporté une association significative du cancer du sein avec la répression émotionnelle et, dans une moindre mesure, avec les personnalités évitant le conflit (McKenna M.C., Zevon M.A., Corn B., Rounds J., « Psychosocial factors and the development of breast cancer : a mta-analysis. », 1999).
LES MALADIES PSYCHOLOGIQUES
En réponse au stress, l’individu est émotionnellement changé. Le stress active trois grands types d’émotions : l’anxiété, la dépression et la colère ou l’agressivité.
L’individu anxieux se rend compte que le stresseur représente un danger et se met en état d’alerte, mobilisant toutes ses capacités pour y faire face.
L’individu dépressif développe une réaction de détachement par rapport au stresseur ; il endure sans agir.
La personne agressive utilise ses ressources pour attaquer ou détruire le stresseur.
Ces trois émotions sont considérées comme normales, faisant partie d’une réponse adéquate au stress. Mais chaque individu est de nos jours régulièrement soumis à des facteurs de stress, alors ces émotions négatives s’activent en permanence et risquent d’évoluer vers ce que l’on appelle des « troubles émotionnels », dont les plus fréquents sont les troubles anxieux et les troubles dépressifs.
Certes, ces deux troubles ne sont pas uniquement liés au stress. Il existe des facteurs génétiques qui prédisposent certains individus à être anxieux ou dépressifs. Mais le stress augmenterait le risque par un facteur de deux ou trois. Ces deux maladies sont aujourd’hui très répandues, la très forte consommation de psychotropes ne fait que confirmer ce phénomène.
« Les troubles psychiques sont de plus en plus fréquents. En effet, un travailleur sur dix souffre de dépression, d’anxiété, de stress ou de surmenage et risque de ce fait l’hospitalisation et le chômage. » (Mental health in the workplace, Le Bureau international du travail, Genève, 2000).
ANXIÉTÉ ET TROUBLES ANXIEUX
• L’anxiété
La personne anxieuse a le sentiment de l’imminence d’un danger, elle est en véritable état d’alerte. Elle a la conviction d’etre impuissante face au danger. Ce vécu permanent d’inquiétude et d’appréhension se manifeste par des symptômes somatiques, psychologiques et comportementaux. [5, 29]
La manifestation physique regroupe les symptômes ressentis lors de la phase d’alarme : sudation, tachycardie, oppression thoracique, tremblements… L’individu a la sensation d’une tension physique continue : les muscles sont constamment contractés.
L’individu a un sentiment d’inquiétude en permanence. L’état psychologique d’inquiétude rend la personne « hypervigilante » : elle est constamment attentive à l’environnement, à l’affût du moindre bruit. Cette sensation d’être psychologiquement toujours sur le qui-vive peut provoquer des troubles du sommeil.
Le stress et le sommeil sont étroitement liés : trop de stress provoque des altérations des cycles veille-sommeil et de la structure interne du sommeil, et trop peu de sommeil est une des causes du stress et de l’anxiété. Dans une approche de la santé au travail, la présentation de K. Spiegel en 2002 a fait le point sur l’impact d’une dette de sommeil sur les fonctions physiologiques de l’organisme. L’anxiété, que peut provoquer le stress, engendre une privation de sommeil qui diminue la résistance de l’organisme aux infections. Une dette de sommeil est associée à une augmentation du tonus sympathique (hypersécrétion de cortisol).
Le changement de comportement chez les personnes anxieuses est souvent présent, comme l’évitement par exemple. Dans ses formes les plus prononcées, ce comportement anxieux peut parfois devenir très handicapant : manifestations phobiques et crises d’angoisse.
Les troubles anxieux
Les troubles anxieux désignent un groupe d’affections mentales caractérisées essentiellement par une anxiété, une peur, une crainte, un comportement d’évitement et des rituels compulsifs excessifs.
Les différents troubles anxieux sont recensés dans le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual). Le DSM est un outil de classification qui représente le résultat actuel des efforts poursuivis depuis une trentaine d’années aux États-Unis pour définir de plus en plus précisément les troubles mentaux. Il a été publié par l’Association américaine de psychiatrie en 1994. Le DSM-IV est la 4e version du DSM. Le DSM recense les travaux sur les troubles anxieux de Di Nardo, Brown et Barlow.
Parmi les troubles anxieux les plus répandus, on distingue le trouble panique avec ou sans agoraphobie (TPA et TP, respectivement), la phobie sociale, le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et l’anxiété généralisée (AG).
Trouble panique avec agoraphobie (TPA) et sans agoraphobie (TP)
Les troubles paniques se caractérisent par la récurrence d’attaques de panique survenant de façon imprévisible (autrement dit, sans aucun lien évident avec un événement déclenchant), et la peur d’etre en proie à de nouvelles crises.
Trouble obsessionnel-compulsif (TOC)
Le trouble obsessionnel-compulsif se manifeste par la présence d’obsessions (idées, images ou impulsions qui s’imposent à la conscience de manière répétitive et incontrôlable et qui suscitent énormément d’anxiété), accompagnées ou non de compulsions (acte répétitif qu’accomplit le sujet, réellement ou en pensée, pour réduire l’anxiété engendrée par les obsessions).
Phobie Sociale
La phobie sociale est une affection mentale caractérisée par une peur excessive et irraisonnée de se retrouver en société ou d’agir en public.
Anxiété généralisée (AG)
L’anxiété généralisée se caractérise surtout par une inquiétude excessive qui domine dans la vie du sujet et qui concerne différents aspects de sa vie (au niveau professionnel, familial, financier). La personne qui souffre d’anxiété généralisée maitrise difficilement son inquiétude et présente au moins trois des six symptômes suivants : fébrilité, fatigue, difficulté de concentration, irritabilité, tension musculaire et trouble du sommeil.
Lorsque ces troubles anxieux se compliquent, ils évoluent vers des troubles dépressifs.
DÉPRESSION
Selon le docteur Patrick Légeron (2001), la quasi-totalité des patients dépressifs sont des anxieux, mais tous les anxieux ne sont pas dépressifs. Cela signifie que certains symptômes au cœur de la dépression (comme la tristesse ou la perte d’intéret pour son environnement) ne sont pas retrouvés dans des états d’anxiété et que par conséquent, ces derniers représentent les critères spécifiques de la dépression.
La dépression se caractérise par plusieurs catégories de symptômes :
– La tristesse ou « l’effondrement de l’humeur » est considéré comme le premier symptôme de la dépression par les psychiatres. La tristesse qui envahit le dépressif s’installe durablement. Le dépressif n’est plus sensible à l’environnement, aucune occasion agréable ne fait disparaître son sentiment de tristesse.
– Le deuxième symptôme caractéristique de la dépression concerne la perte d’intérêt. Le sujet mène sa vie par routine, sans intérêt pour aucun loisir, pour sa famille, pour ce qu’il aimait faire auparavant.
– La vie au ralenti constitue le troisième symptôme : la personne est de moins en moins active – ce symptôme est directement lié avec la perte d’intérêt. Le sujet est comparable à un animal en hibernation : son corps tourne au ralenti. Le dépressif donne l’image d’une personne qui semble faire le moindre effort pour toute activité de la vie quotidienne : se lever, manger, parler.
– Il y a également de nombreux retentissements somatiques : trouble de l’appétit, fatigue et douleurs diffuses.
– Les troubles du sommeil sont très fréquents. La dépression se traduit souvent par une insomnie. En effet, la personne dépressive a souvent un réveil très matinal et présente des difficultés (ou impossibilités) pour se rendormir. Le sommeil est entrecoupé de nombreux éveils – avec une diminution du sommeil profond. Le dépressif peut, au contraire, se sentir constamment fatigué et dormir plus qu’à l’accoutumé